Après avoir gradué de l’École nationale de l’humour, Anne-Sarah Charbonneau et Liliane Blanco-Binette proposent «Les sœurs Bizounes», un spectacle symbolisant leur naissance dans le milieu de l’humour ainsi qu’au début de leur amitié.
Étant les deux seules filles dans leur cohorte, ces deux jeunes femmes pleines de paradoxes et de contradictions, se rejoignent et s’éloignent, en se comprenant de A à Z.
D’un côté, Liliane louange et blâme. Critique et se critique. Bon, elle se critique elle-même pour pas que vous ayez à le faire.
Tout en contraste, elle puise son inspiration dans ce qui la terrifie. La mort, le coût d’un extra sauce hollandaise… ou pire encore, des bermudas camouflage.
Aborder des thèmes frileux sur scène, ça l’habille de courage. Du courage. L’affaire dont elle a le plus besoin… après une sieste, pis un verre d’eau. Ok, peut-être un snack aussi. On a dit luncher au Leméac ??
Imposer aux gens un numéro de 10 minutes où elle explique comment réussir à péter devant une voyante sans qu'elle s'en rende compte, ça c'est avoir du pouvoir.
De l’autre côté, Anne-Sarah est fascinée d’enjeux sociopolitiques, elle se sert du couvert de la blague et de l’autodérision puisées à même les situations banales de son quotidien pour créer le rire et la réflexion. (Réflexion est un grand mot… Elle a beaucoup de jokes sur Zac Efron.)
Dans le cadre du spectacle Genèse, Anne-Sarah a décidé de s'inspirer de la naissance de ses traumas de l’adolescence jusqu’à aujourd’hui. Longtemps, elle a eu honte de ses seins, de son poil, de ses menstruations, de son homosexualité. En parler sur scène à 23 ans lui permet de comprendre l’origine de ces réflexes et d’en profiter pour en rire.
À chaque fois c’est libérateur d’être aussi honnête sur scène. Bon, peut-être excepté la fois où elle en a parlé sur une scène à Québec dans un bar devant ses parents (c’est déconseillé comme coming out).»
En Salle
